En visitant, il y a maintenant presque trois ans, l'appartement que j'occupe
actuellement à Kaboul, j'avais noté une infiltration d'eau dans la salle de
bain, en provenance du dessus. Le propriétaire m'avait garanti que le problème
était réglé, et qu'il n'y paraîtrait plus après le coup de peinture que je
prévoyais d'y passer avant d'emménager. Au fil des mois, pourtant, son
assurance a rejoint la longue litanie des problèmes de plomberie des bâtiments
afghans. Soit que les principes de l'hydraulique soient imperméables à la
culture locale, soit que les tremblements incessants de la croûte terrestre
locale rendent impossible le scellement de toute tuyauterie, soit qu'il soit
admis que l'usage de l'eau doive s'accommoder de ses débordements, je n'ai
encore jamais trouvé ici de sanitaires au sec.
Toujours est-il qu'arrivant cette fois-ci après une absence plus longue que les
autres, la situation était devenue franchement invivable. J'ai passé les
premiers jours à rechercher un autre logement et puis, comme par miracle, le
propriétaire est arrivé en me promettant qu'après son intervention il n'y
paraîtrait plus. Je veux bien le croire parce que déménager présenterait plus
d'inconvénients que les avantages que je pourrais en attendre, d'autant qu'il a
accepté de baisser substantiellement le prix du loyer :) Donc, la salle de bain
bénéficie maintenant d'un tout nouvel enduit de ciment, qui sera recouvert
d'une couche de peinture fraîche durant le court déplacement que je vais faire
en province la semaine qui vient. Gageons que le résultat tiendra bien les six
mois que doit durer mon séjour... mais ce n'est pas gagné ;)
2013 nov. 15
Plomberie afghane
Par Gauhar