2015 avr. 17
Déplacés
17:06 - Par Gauhar - Saison 11 - Lien permanent
Baghlan, Kandahar, Kapissa... Cette litanie de provinces meurtries par les
combats est celle de l'origine des habitants de l'un des grands camps de
réfugiés autour de Kaboul, dont nous avions hier rassemblé les représentants
pour parler de résolution de conflits impliquant des enfants. Chacun d'entre
eux administre près de 200 familles, entassées dans des conditions
épouvantables pour la plupart depuis plus de dix ans, sans que leur
gouvernement ni l'aide internationale n'ait trouvé de solution à leur
précarité. La plupart étaient rentrées du Pakistan à l'installation du
gouvernement provisoire, alors que naissait l'espoir - rapidement déçu - de
retrouver leur région d'origine.
Difficile de parler de droit des enfants à des chefs de famille parfois obligés
- les wakils nous l'ont redit avec lassitude et fatalisme - de forcer
le mariage d'une de leurs filles pour trouver les moyens de faire soigner un
autre membre de leur famille.
Les seuls soutiens assurés depuis des années sont ceux de dévouées sages-femmes
payées à mi-temps pour faire de la prévention, mais qui peuvent être appelées à
n'importe quelle heure de la nuit pour mettre au monde les ribambelles
d'enfants que chacun continue à désirer - à titre d'assurance vieillesse. Merci
à elles !