2010 août 5

Queue de mousson et leçon d'échecs

...une évaluation des dégâts et des besoins...

Vous avez peut-être vu aux informations internationales des images montrant les inondations provoquées par les pluies de mousson exceptionnelles dans le nord-ouest du Pakistan. Ces turbulences climatiques ont débordé les barrières montagneuses de l'Hindou Kouch et provoquent des intempéries inhabituelles à Kaboul, mais aussi des catastrophes dans les vallées : terrasses arrachées, systèmes d'irrigation détruits, maisons emportées, bétail perdu, et de nombreuses vies humaines sont à déplorer.

Les équipes d'assistance technique de la coopération française ont aussitôt fait une évaluation des dégâts et des besoins dans leurs zones de responsabilité, et débloqué en vingt-quatre heures des fonds d'urgence et des contingents d'aide alimentaire, grains, farine, eau, couvertures. Alas, cette réactivité se heurte aux complexités kafkaïennes des réalités administratives locales. Pour renforcer le gouvernement afghan, les procédures internationales prévoient que toute opération doit recevoir l'aval des autorités et transiter par leurs services. Et pour minimiser la corruption, des circuits rigoureux ont été institués, placés sous la vigilance et soumis à l'autorisation de divers fonctionnaires... dont certains jouissent actuellement de vacances bien méritées.

Aux échecs, un jeu originaire d'Afghanistan, cela s'appelle un pat.

PS : ce soir, nous avons assisté à l'une des ces merveilles qui surgissent de temps en temps à Kaboul... une représentation du Petit Prince de Saint Ex... en persan, avec de jeunes acteurs afghans bourrés de talent et d'énergie, le tout mis en scène par Guilda Shahverdi, une amie. Une merveille, vous dis-je !

Commentaires

1

Je te lis avec toujours autant de plaisir... je t'embrasse petite sœur...

Le vendredi 6 août 2010, 13:50 par Mapi

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