Le blog de Gauhar

Voici le petit coin qui m'accueille à Taïmani quand je ne suis pas à Nijrab. Les hôtes sont chaleureux et drôles, la maison abrite les rires et les délires d'un groupe d'heureux qui n'échangeraient leur place pour rien au monde. On s'y étonne du manque de perspicacité, du peu de profondeur des analyses officielles, on commente le niveau de duplicité des communications militaires ou insurgées, on s'étonne que tel ou tel événement abondamment discuté sur les marchés ne soit pas repris sur les fils de news internationaux. Et surtout, on échange les expériences, les sensations, le sentiment d'être à la fois privilégié et maudit de participer d'un méandre de l'histoire de l'humanité.

Le printemps s'est annoncé comme si de rien n'était. Les feuilles du figuier pointent sur le carré d'herbe, les rosiers bourgeonnent et les oiseaux lancent leurs trilles sous l'abri du tapis qui ombrage leur cage.

Chers amis de Kaboul, je ne vous quitte pas. Je vais juste m'aérer pour trois semaines :)