2013 nov. 20

Vie en Takhar

Sur la route de Taloqan
Les nuages qui zébraient hier le ciel en altitude ne trompaient pas, j'aurais pu le prédire : il a commencé à pleuvoir dans la nuit, et nous avons dû changer nos projets pour la journée. Plus de visite d'un petit barrage hydroélectrique à deux heures de route - trop de risques de boue sur les chemins de montagne - mais une réunion dans un village à 11 kilomètres de l'autre côté du lit de la rivière - cinquante minutes de trajet, quand même ! Et alors que le petit groupe d'anciens que nous interrogions manifestait l'intention de nous garder pour déjeuner, la pluie s'est transformée en un épais rideau de neige. Il devenait urgent de rentrer, et même de commencer à s'inquiéter de notre retour samedi vers Kaboul : la route vers l'aéroport de Kunduz sera-t-elle praticable ? L'avion viendra-t-il jusque là ?

Tentes de l'école de filles de Rostaq
Du coup, se rappellent à moi les trois mille fillettes serrées à l'école de Rostaq que nous avons visitée il y a deux jours. La - très jeune - directrice nous faisait remarquer que, bien plus que la sensibilisation aux droits des enfants, ses soucis quotidiens concernaient l'amélioration de l'accueil de ses élèves, actuellement assises dans des tentes ou des abris crevés ouverts à tous vents. Il est probable que leurs sourires curieux et rieurs sous le soleil sont aujourd'hui aussi gelés que ceux des enfants trempés au bord de la route.
Classe de filles à Rostaq

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