2013 nov. 23
En carafe à Kunduz
12:47 - Par Gauhar - Saison 8 - Lien permanent
C'est comme une punition ou une énorme bulle de pétole ;) Pour rentrer sur
Kaboul depuis Rostaq, il faut faire à l'envers les quatre heures de trajet en
voiture jusqu'à Kunduz avant de savoir si le vol y existe bien, même si la
place est réservée. C'est que l'avion ne part de Kaboul pour sa boucle qu'à peu
près au moment où les passagers se présentent à Kunduz... et les aléas
climatiques ou commerciaux ne se manifestent qu'alors. C'est le cas
aujourd'hui : le ciel est bouché avec un plafond haut se dispersant, et
les fonctionnaires ont dûment enregistré nos bagages. Pendant ce temps, à
Kaboul, les petits avions de l'UNHAS ne peuvent pas décoller en raison de la
météo, et on nous annonce bientôt que le vol est reporté de plusieurs heures -
et même peut-être annulé, on ne le saura pas tout de suite.
Alors qu'on nous rend nos bagages, il faut imaginer un plan B : occuper le
temps d'attente avant de savoir si le vol est maintenu ou pas ; prévoir
une position de repli en cas d'annulation. Ca serait simple si les consignes de
sécurité n'y avaient leur part : il est hors de question de laisser une
expatriée flâner dans les rues de Kunduz, même accompagnée. Je reste dans le
'terminal' - un bâtiment remis à neuf mais déjà décrépi - à attendre que mes
compagnons reviennent du bazar avec de quoi assurer le casse-croûte. Et
heureusement, j'ai réussi à faire lever l'injonction à revenir au bureau de
Rostaq en cas d'annulation, en négociant la possibilité de passer la nuit dans
la guest house d'une ONG de Kunduz. Ouf...
Quand l'annulation de notre vol est confirmée, la quête d'une nuitée d'ONG en
ONG nous fait pourtant atterrir de nouveau à Taloqan...! Sur une carte, notre
route ressemblerait bien aux aberrations d'un voilier encalminé ;)
Heureusement, il y a une ligne connectée à internet là où j'ai échoué, j'en
profite pour vous montrer mes dernières perles...