2015 avr. 11

Tapis afghan

Cultures à l'eau de pluie
On aurait envie de se rouler sur le velours des parcelles soigneusement travaillées qui déroulent à l'infini un tapis aux motifs mystérieux comme un code secret. Le message qu'il porte, c'est celui de la rareté de l'eau. Ici, la majorité des cultures sont lalmi, elles dépendent des pluies de printemps pour arriver à maturité. Il suffit d'une saison plus sèche qu'à l'ordinaire pour plonger tout un district dans la misère.

Alors que nous parlions de justice pour les mineurs avec notre assemblée de fiers notables, leur réponse était sans équivoque : la majorité des conflits où l'on trouve des enfants sont le produit de difficultés économiques. Chez eux, justement, la source se trouve à plusieurs kilomètres du village, les enfants sont chargés d'y conduire les ânes pour approvisionner le foyer. Quand il faut faire la queue pendant des heures avant d'arriver à la pompe, les disputes sont fréquentes, et parfois fatales.

Route vers l'école en Takhar
Sur la route du retour, il a les enfants qui vont à l'école, et ceux qui vont à l'eau... mais ce sont les mêmes. Comme l'école est organisée par demies-journées - on est du matin ou de l'après-midi - cela laisse à tous le temps de contribuer à l'économie familiale. En matière d'égalité, on peut s'inquiéter que les petites filles portent un uniforme austère alors que les garçons gambadent librement. On peut aussi veiller à l'amélioration des conditions sociales pour que leur environnement à tous se rapproche de celui des petits européens.
Enfants au puits

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