2015 déc. 20
Rivière (de) Kaboul
14:38 - Par Gauhar - Saison 12 - Lien permanent
On la devine à peine dans le lit sinueux tracé entre les bâtiments publics ou
privés. On pourra la voir vraiment si on se donne la peine de s'arrêter sur
l'un des nombreux ponts qui l'enjambent, comme le pont Hartal au pied de Sher
Darwaza, qui mène à ChehelSetoun...
Vers l'amont...
ou vers l'aval...
...ce n'est que mares de boues au milieu des immondices attendant la fonte des
neiges au printemps pour mériter le nom de rivière. Alors, on se souviendra
qu'elle n'est pas seulement pont de paille (kah poul) mais aussi
raison d'être de la ville.
Car même invisible elle fait vivre les petits commerces sur chacune de ses
passerelles...
et elle participe à tous les drames de la cité.
C'est en son lit que s'est conclu ce printemps le lynchage de Farkhunda, qui
donne maintenant son nom au quai autrefois appelé Andarabi...
...ainsi qu'au jardin de la mosquée Do-Shamshira où la tragédie a
commencé.