2016 janv. 5

Soufi

Saint homme à la flute
C'est pour se couler dans son aura de sérénité qu'on arpentera les rues. Pour retrouver la musique des sphères et les paroles de l'infini dispensées par le saint homme à la recherche de vérité. Comme lui peut-être, on voudra se nourrir de fromages et de fruits secs. Ou alors on se laissera tenter par les succulents mets traditionnels que la carte propose aux amoureux du lieu.
Krout au naturel avec fruits secs

Sur le chemin, pourtant, on est pris d'un doute. N'est-ce pas le prochain lieu promis à la vindicte des terroristes ? Justement parce qu'il reçoit ceux, locaux ou internationaux, qui cherchent à faire retraite de la fureur du monde. On y rencontre les amis insaisissables autrement derrière les multiples niveaux de sécurité érigés à cause de ces mêmes terroristes. Ici à Kaboul, on comprend comment une société soumise à un stress sécuritaire impitoyable et multiséculaire a abouti à une culture de l'enfermement librement accepté. C'est celui qu'imposent les délégations étrangères placées dans le même contexte... Le soufisme n'est-il alors qu'un moyen de se libérer d'une réalité autrement insupportable ? Est-ce cela la découverte afghane ?

On aperçoit le jardin derrière le verre brisé. Y pénétrer pour vivre est en soi un risque. Il n'est pas de vie sans risque.
A travers le verre brisé

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