Le blog de Gauhar

Bonjour, je n'ai pas l'habitude d'écrire des commentaires sur les blogs, les sites, mais là, je ne peux m'empêcher de réagir. Au regard de l'actualité, je suis revenue sur votre blog pour savoir si vous aviez des informations sur les récents enlèvements.
Et je tombe sur ce post comme d'autres personnes pourront tomber sur cette photo, très belle, et ce commentaire qui fait tellement, tellement mal. Vous y étiez bien dans cet orage, dans cette tempête de sable, vous savez qu'il est meurtrier ! Je me demande comment vous pouvez écrire que vous appréciez les intempéries de saison. Je me demande comment vous pouvez écrire : "un spectacle dont on ne se lasse pas quand les montagnes sont de la partie." ou alors, vous avez oublié ce qu'il s'est passé...
dans trois jours, cela fera un an, jour pour jour, que j'ai entendu pour la dernière fois, en direct, la voix de mon frère chéri...vous savez, ce pilote qui s'est crashé dans son hélico qui suivait le vôtre pour le protéger, à cause des intempéries de saison, à cause du vent qui lève la poussière, à cause de ces montagnes, un soir de 10 juin 2011.

Gauhar : Bonjour Clémence, comme vous je me souviendrai toujours de ce soir dans la plaine de Chamali. Je suis moi-même fille de pilote, et je n'en admire que plus le courage et les compétences de ceux qui affrontent la nature, en connaissance de ses beautés et de ses risques. Mon travail en Afghanistan est également le choix de vivre le quotidien de ses habitants, avec ses beautés et ses risques. Pardonnez-moi.