2015 juin 12

Transports

Ligne Darulaman/Kaboul, 1917
Qui a connu le train en Afghanistan ? La ligne de tramway voulue par l'émir Amanullah reliait son tout nouveau palais de Darulaman et le centre de Kaboul, sept kilomètres plus au nord. C'était un produit de l'industrie allemande, que les ingénieurs afghans ont fièrement inauguré par bel été, avant que les voies ne fussent emportées par la saison humide qui suivit. A la chute d'Amanullah, les rames furent entreposées dans le jardin du musée, où elles sont encore.
Locomotive à vapeur au musée

Cet essai a symbolisé l'impossibilité de l'Afghanistan à s'ouvrir aux transports ferroviaires. C'est que chacune de ses frontières est dotée d'une infrastructure aux normes différentes de celle de toutes les autres. Pour devenir une zone de transit, les Afghans devraient mettre en place des outils de compatibilité qui n'existent pas ailleurs. Les travaux internationaux lancés en 2010 ont choisi l'écartement standard de 1,435 mètre, que la Chine est seule à utiliser parmi les voisins. C'est l'archétype d'une zone de marge, de fracture, d'un état-tampon.

Alors, entretemps, ce sont les camions qui transportent. De toutes les couleurs...
Camion de Kaboul

En tous lieux, avec tous types de chargements...
Chargement de bois dans le Logar

Les chauffeurs sont fiers de leurs décorations...
Camionneur et son camion

...et partageant les aléas de la vie nomade.
Casse-croûte après livraison

Mais dix ans plus tard, les vieux camions ont disparu, pour être remplacés par des monstres modernes.

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