2016 avr. 29

Fin de semaine

Le meilleur kabab de Kaboul
S'assurer de la compagnie d'un ami de confiance. Déambuler dans le soleil de printemps le long des allées du parc. Constater la fermeture du restaurant qu'on avait ciblé. Se rabattre sur l'étal aux fumets odorants du meilleur grilleur de kababs de Kaboul. Embarquer de quoi nourrir un régiment. Remonter avec un plaisir anticipé vers l'ombre de son salon pour déguster l'aubaine, accompagnée de salades de saison. Plaisir parfait pour un jour de repos kabouli.

Petit ânier deviendra grand En cerise sur le gateau, cette enne-plus-une-ième rencontre avec le petit ânier chineur, qu'on a déjà eu le bonheur de vous présenter ici et ici :) Mon ami Djan en profite pour lui demander s'il va à l'école : oui, en niveau 8 (classe de 4ème).

Notre conversation ensuite porta sur le sort de ces enfants qui traînent les rues pour apporter un revenu de complément à leurs familles, quand ils n'en sont pas les seuls soutiens. Quelle que soit la situation individuelle de l'enfant - même totalement privé de parent au premier degré - les relations traditionnelles de solidarité font qu'il existe toujours une maison pour l'accueillir la nuit. Mais cela n'exclut pas les situations d'exploitation abusive, ou de nécessité économique passant avant l'éducation. Comment alors faire parvenir à l'unité économique une aide qui permette la bonne scolarisation de l'enfant en évitant que cette aide soit détournée à d'autres usages ? C'est toute la problématique de l'étude que j'entreprend.

Accessoirement, après notre bon repas au calme de mon salon en terrasse surviennent quelques questions de fond : y a-t-il une chance que mes travaux actuels apportent une quelconque amélioration à la situation afghane ? Est-ce seulement un fantasme d'occidentale protégée par son statut ? Est-il moral de vivre à Kaboul avec mon revenu de riche (?!) retraitée ? Serait-il plus moral de ne plus venir en Afghanistan ?

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